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Alice au pays de Verneil

Résidence au Château de Mangé, Maison Familiale Rurale de Verneil-le-Chétif
Sur une Invitation de l'Association Saxifrage avec Artistes en Vallée du Loir

Verneil-le-Chétif, du latin vernolium qui signifie arbre ou aulne selon les sources. Le Château de Mangé s’élève dans cette commune de la Sarthe à la lisière de la forêt domaniale de Bercé.L'histoire du château, décousue, est percée de mystères autant que son architecture, suspendue et hétéroclite, arborant ajouts artificiels et improbables.La recherche poursuivie au fil de la résidence s'est portée sur ses manques et ses disparités. Mue par l'intention d'intensifier dans le paysage, le parc et la forêt, ainsi que le château lui-même ces étrangetés.

Un dialogue s'instaure avec le territoire, entre rêve et réalité. De l'installation dans la forêt à sa recomposition numérique, Alice mêle des approches multiples de la notion de paysage.
A la frontière des bois, qui forme une épaisse matière végétale impénétrable, des percées régulières et profondes invitent à y entrer. Autant de terriers, de fenêtres, d'ouvertures sur cet univers sauvage.
Des miroirs au sol prolongent la verticalité des arbres de la forêt au cœur de la terre, si bien que l'on en perd ses repères. Cela donnerait-il à voir l'envers, sans dessus-dessous ?
Les photographies de 8 chimères végétales, réunissent chacune 2 moitiés de feuilles cousues de fil rouge. Cette nouvelle unité, hybridation symbolique où se rencontrent les espèces, glisse tour à tour de l’image à la réalité. Une métamorphose comme une utopie qui soulève la question des mutations engendrées par la recherche scientifique, du clonage à l'intelligence artificielle et du désir de maîtriser la nature. Quelles transformations pour demain ?
A l'intérieur du château, un élément d'architecture forme une excroissance concave vers la forêt, dans ce lieu de passage, faire entrer la forêt. Recouvrir le mur de carrés de feuilles de tilleul scannées puis imprimées. Cette reproduction industrielle à l'identique forme un mur végétal à l'intérieur. A l’inverse de la tradition des arts décoratifs qui utilise le motif végétal pour orner les papiers peints, ici c'est la matière qui est soulignée par la forme géométrique que l'on retrouve sur les façades de la région et notamment, dans le vieux Mans où les toitures se prolongent sur la façade avec des carrés d'ardoises ou de bois, créant une harmonie rythmique analogue. Inviter le public à s'emparer de ces pixels découvrant progressivement la surface avec cette injonction, EMMENEZMOI. Chacun participera du processus d'apparition-disparition que permet cette multiplication artificielle et pourra emporter avec lui une partie de l'œuvre. Quelle perspective pour le vivant face à la production de masse ?
Sur les vitres, l'emblème de la reine de cœur se dessine en blanc à partir de la cartographie de la forêt de Bercé, dont le château est le berceau. Un nouvel espace en devenir quand le rouge serait de rigueur...
Le grand tilleul classé au patrimoine porteur de mémoire et dont les branches retournent aux racines puis se développent vers le ciel avec ampleur portera cadrans horaires et autres symboles du temps.
Projet non abouti
Un passage souterrain dont l'entrée est protégée par un visage sculpté, sera vêtu d'un parterre, en damier blanc et noir, lequel traduira le mystère du passage souterrain mêlant l'intérieur à l'extérieur, tout en faisant référence à l'activité touristique et sportive indissociable de la ville, les 24h du Mans.
Ephémère par nature, le land art s'invite au Château de Mangé, des interventions dans le paysage à sa distorsion numérique, l'œuvre est fugace, un instant suspendue entre rêve et réalité, entre Verneil et Merveilles.

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